Sous la Monarchie de juillet, il y a un changement marqué de tendance.
Les écoles normales deviennent des établissements de l’État. La présidence des comités est transférée aux maires. L’obligation de produire un certificat de bonne conduite du curé et un certificat d’instruction religieuse est supprimée. Les membres des associations religieuses doivent se soumettre à l’examen de délivrance du brevet de capacité.
La loi Guizot sur l’enseignement primaire du 28 juin 1833 libéralise l’accès à la profession d’instituteur dans les établissements privés. Elle amorce aussi la création d’un service public : obligation pour les communes de plus de 500 habitants d’entretenir une école primaire élémentaire (garçons) et pour celles de plus de 6.000 habitants d’avoir une école primaire supérieure (garçons) ; obligation pour les départements d’avoir une école normale (cursus obligatoire pour obtenir le certificat de capacité) ; création d’un corps d’inspection ; le comité de surveillance de l’école primaire est présidé par le maire et comprend le curé ; création de comités de surveillance d’arrondissement. L’instruction religieuse est maintenue (assistance selon décision du chef de famille). La loi ne s’applique pas aux écoles de filles qui demeurent largement dans les mains des congrégations. L’enseignement primaire reste payant (sauf pour les indigents) et n’est pas obligatoire.
En 1837 est édictée une charte des salles d’asiles, qui accueillent les enfants des deux sexes avant l’âge de 6 ans.