Au début de la III° République le contexte est toujours favorable à l’enseignement libre ; c’est ainsi que la loi Laboulaye autorise en 1875 l’ouverture d’établissements libres d’enseignement supérieur. Il faut attendre les grandes lois « républicaines » pour que l’enseignement public soit laïcisé.
La loi Paul Bert du 9 août 1879 fait obligation aux départements d’avoir une école normale primaire pour les filles, en sus de celle destinée aux garçons.
La loi du 27 février 1880 relative au Conseil supérieur de l’instruction publique et aux conseils académiques réduit la participation des représentants de l’école libre dans ces instances (6 représentants sur 57 au Conseil supérieur).
La loi du 18 mars 1880 loi du 18 mars 1880 relative à la liberté de l’enseignement supérieur réserve la délivrance des grades universitaires aux établissements publics et interdit aux établissements libres de prendre le titre d’université ; la reconnaissance du caractère d’utilité publique à un établissement libre nécessite une loi.
La loi Camille Sée du 21 décembre 1880 crée des établissements destinés à l’enseignement secondaire des jeunes filles ; un enseignement religieux pourra être donné, sur demande des parents, à l’intérieur de l’établissement par des ministres des cultes concernés (en dehors des heures de cours).
La loi Ferry du 16 juin 1881 loi Ferry du 16 juin 1881 établit la gratuité dans les écoles primaires et les salles d’asile publiques.
La loi du 16 juin 1881 relative aux titres de capacité de l’enseignement primaire fait obligation aux instituteurs et institutrices de posséder le brevet de capacité ; elle supprime les équivalences admises par la loi Falloux de 1850 (dont le titre de ministre d’un culte reconnu par l’État) ; les fonctions de direction d’une salle d’asile publique ou libre nécessitent la possession d’un certificat d’aptitude.