La loi de 1905 ( voir la version adoptée le 9 décembre 1905 et la version actuelle) constitue une rupture profonde avec deux pratiques qui ont existé en France dans l’histoire des relations entre l’Église et l’État : l’envahissement de l’État et de la société par les religions ; et, inversement, la domination de l’État sur les religions. Sa mise en œuvre entraînera ce que l’historien Émile Poulat a appelé « la guerre des deux France ».

La loi pose des principes (liberté de conscience, égalité en droit des croyances religieuses ou spirituelles, neutralité de l’État et séparation des Églises et de l’État), dont le Conseil d’État a souligné qu’ils étaient indissociables (avis Dlle Marteaux du 3 mai 2000). Ces principes constituent aujourd’hui encore le socle de la laïcité ; et ceci, sans que le mot laïcité soit employé dans la loi.