Avec l’avènement de la IV° République la laïcité devient pour la première fois dans notre histoire une valeur constitutionnelle. Le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 précise que « L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir d’État ». L’article premier affirme que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
Ce « couronnement juridique » de la laïcité n’empêchera pas, sous l’impulsion du MRP, parti chrétien-démocrate, l’adoption de lois qui battent en brèche les principes de la laïcité.
La loi Marie du 21 septembre 1951 admet les élèves du second degré scolarisés dans les établissements privés au bénéfice des bourses accordées par l’État, dans des conditions identiques à celles des élèves du public.
La loi Barangé du 28 septembre 1951 prévoit au bénéfice du chef de famille une allocation scolaire trimestrielle par enfant scolarisé dans le premier degré, qui est versée pour les établissements privés à l’association des parents d’élèves de l’établissement (pour les établissements publics, l’allocation est versée à la caisse départementale scolaire qui est gérée par le Conseil Général).
La loi Pleven du 3 février 1953 autorise l’octroi de bourses aux étudiants de l’enseignement supérieur privé.
Aucune congrégation n’est reconnue sous la IV° république, en application du 8 avril 1942.