En Guyane le régime des cultes est fondé sur :
— Le régime des fabriques prévu par Ordonnance royale du 27 août 1828 s’applique au seul culte catholique et met à la charge de la puissance publique (aujourd’hui, le département) la rémunération du clergé (qui n’a pas la qualité d’agent public). Les édifices du culte existant avant 1939 sont la propriété du département et des communes qui en assurent l’entretien. L’évêque de Cayenne est nommé selon la procédure applicable en métropole (le Saint-Siège consulte préalablement le gouvernement qui ne peut faire des observations sur la personnalité du prélat que d’un strict point de vue politique) ; les ministres du culte sont nommés par arrêté du préfet sur proposition de l’évêque ; le titre III de la loi de 1901 n’étant pas applicable en Guyane les congrégations religieuses demeurent soumises à l’ordonnance de 1828.
— En pratique l’Église catholique a abandonné le régime des fabriques pour utiliser la possibilité offerte par les décrets Mandel de créer des missions religieuses (ces décrets sont applicables à la Guyane depuis 1939). L’Église catholique est la seule à utiliser cette opportunité. Les missions religieuses assurent l’entretien et les réparations des édifices du culte dont elles sont propriétaires ou gestionnaires ; mais rien ne s’oppose à ce que des travaux d’intérêt général soient pris en charge par une collectivité publique.
— La loi de 1901 sur l’association applicable en Guyane depuis 1946 (titres I et II uniquement). L’État ou les collectivités locales n’interviennent pas dans la rémunération des ministres des autres cultes.