Le feuilleton judiciaire auquel a donné lieu l’affaire dite de la crèche Baby Loup est né d’un double questionnement juridique :
- sur l’applicabilité des règles de la laïcité à un service d’intérêt général : un établissement privé d’accueil de la petite enfance qui n’assure pas une mission de service public a-t-il le droit d’imposer une règle de neutralité à son personnel ?
- sur les limites de la liberté religieuse dans les entreprises : quelles restrictions peuvent être apportées par le règlement intérieur ? Qu’en est-il des entreprises de conviction ?
Au-delà de ces interrogations juridiques, les débats ont également porté sur la nécessité de protéger des personnes vulnérables (dans la ligne des préoccupations qui ont conduit le législateur à adopter la loi du 15 mars 2004 sur le port de signes religieux à l’école). C’est au nom de ce principe que diverses initiatives ont été prises pour légiférer en matière d’accueil de la petite enfance.