Au lendemain de l’adoption de la loi 1905, s’est posé le problème des processions religieuses sur la voie publique qui faisaient souvent fait l’objet d’interdiction par arrêtés municipaux. Très rapidement le juge administratif a condamné le recours abusif à la notion d’ordre public pour fonder cette interdiction. Aujourd’hui, les cérémonies religieuses qui se déroulent à l’extérieur des édifices cultuels sont soumises à déclaration préalable au maire, sauf si elles sont conformes à des usages locaux. Depuis 1920, le Conseil d’État annule toute interdiction trop générale ou absolue et apprécie de manière restrictive les impératifs d’ordre public, y compris quand il s’agit de manifestations non traditionnelles.