Malgré la grande diversité des relations Etats-Eglises qui prévaut dans l’UE, force est de constater que se sont formées de fortes convergences entre les pays de l’UE (et plus particulièrement dans la période récente). Ces convergences se traduisent, dans un contexte de ratification de conventions ou traités internationaux, par le respect de principes fondamentaux communs :
(i) séparation du spirituel et du temporel : l’ordre institutionnel (démocratie) est le résultat de la volonté des citoyens qui donne à l’État sa propre légitimité et n’est pas le produit d’un ordre divin (quand bien même les textes constitutionnels de certains États membres font référence à Dieu ou à la Sainte Trinité) ; Jean-Paul Willaime souligne « que le pouvoir politique a appris à renoncer au pouvoir spirituel et que le pouvoir religieux a appris, et apprend tous les jours, à renoncer au pouvoir temporel » ;
(ii) liberté de pensée, de conscience et droit de manifester sa religion ou sa conviction ;
(iii) égalité : s’il peut y avoir des distinctions juridiques (et donc des inégalités) entre les Églises en tant qu’institutions (selon leur degré de reconnaissance), leurs membres, en tant qu’individus, jouissent d’une égalité de traitement.