La Constitution de 1937 modifiée commence par une invocation à la Très Sainte Trinité et les devoirs du peuple irlandais vis-à-vis de N-S Jésus-Christ. Le Président élu fait une déclaration solennelle en présence de Dieu Tout Puissant.
L’État reconnaît que « l’hommage du culte public est dû au dieu Tout Puissant ; Son nom est révéré et il doit respecter et honorer la religion » ; ce qui constitue une proclamation théiste. Cependant, la liberté de religion est reconnue.
L’État s’engage à ne subventionner aucune religion. Il ne sera fait aucune discrimination en fonction de la religion. Chaque confession a le droit de gérer ses propres affaires de manière autonome et de posséder des biens qui ne peuvent être expropriés, sauf pour des travaux d’utilité publique.
Depuis un amendement de 1972, la Constitution ne reconnaît plus « la situation particulière de la Sainte église catholique apostolique et romaine, en tant que gardienne de la foi professée par la grande majorité des citoyens ». La jurisprudence avait confirmé que cette déclaration était le constat d’une réalité sociale et n’impliquait pas l’octroi de privilèges à l’Église catholique.
La Constitution se termine par une invocation à la gloire de Dieu.
Depuis l’Irish Church Act de 1869, toutes les confessions ont un statut identique d’association fondée sur une base contractuelle et sans personnalité morale (la propriété de leurs biens est confiée à des trusts).
Les relations entre l’État et l’Église catholique ne sont pas régies par un concordat ; la loi ne prévoit pas la possibilité pour l’État de conclure des accords avec les confessions. Il existe en Irlande une réelle séparation entre l’État et les cultes, sauf dans le secteur de l’enseignement.
Le système scolaire primaire et secondaire est principalement organisé sur une base confessionnelle. La Constitution prévoit que l’État doit s’efforcer de contribuer au financement des initiatives privées (confessionnelles ou non) dans l’enseignement primaire, quand l’intérêt public l’exige. La Constitution précise que l’État ne doit pas établir de discrimination entre les écoles dirigées par différentes confessions.
L’instruction religieuse est intégrée dans les matières laïques. La Constitution précise qu’un enfant peut aller dans une école recevant de l’argent public sans assister à l’enseignement religieux de cette école. Une école confessionnelle est autorisée à refuser l’accès d’élèves qui n’ont pas la religion reconnue par cette école, si elle démontre que ce refus est justifié par la nécessité de préserver « la philosophie » de l’école.
Au titre de la mise en œuvre du principe de liberté religieuse, il est prévu des systèmes d’aumônerie dans les armées et les prisons.
Le mariage civil existe depuis 1844, mais il n’est pas obligatoire. La majorité des mariages sont des mariages religieux, qui ont un effet de droit civil sous certaines conditions. Il existe une obligation d’enregistrement des mariages civils ou religieux, mais son défaut n’en affecte pas la validité.