La Constitution de 1964 modifiée notamment en 1974 (suite à des négociations avec le Saint-Siège) indique que Malte professe la religion catholique. L’Église catholique a le devoir et le droit d’enseigner ce qui est juste et ce qui est faux. La foi catholique est enseignée dans les écoles publiques comme matière obligatoire.
La liberté de religion est reconnue.
La vie publique continue à être marquée par la religion, l’Église catholique joue toujours un rôle important et ses relations avec l’État se sont normalisées (il y a eu dans les années 1970 de fortes tensions avec le gouvernement).
Des crucifix sont accrochés dans les bâtiments publics ; la session du Parlement est ouverte par une messe ; il existe deux formules de serment pour le Président, le Premier ministre et les ministres : l’une est sans connotation relieuse, l’autre sollicite l’aide de Dieu.
L’Église catholique bénéficie des revenus des obligations d’État qui lui ont été attribuées en dédommagement du patrimoine qu’elle a perdu : en 1992, un accord a opéré le transfert au gouvernement d’une grande partie de ses biens immobiliers non utilisés pour le culte ou des activités sociales. L’Église catholique a créé de nombreux établissements confessionnels d’enseignement qui bénéficient de subventions publiques ; elle est un acteur important de la vie économique (elle possède notamment une banque). Jusqu’en 1994 le conseil paroissial catholique était la seule forme de gouvernement local.
Les Églises, en tant que telles, ne bénéficient d’aucune exonération fiscale ; elles peuvent bénéficier des dispositions prises pour les organisations philanthropiques ou d’utilité publique. Une loi sur la culture de 2002 reconnaît un statut juridique particulier aux biens culturels qui appartiennent aux Églises. L’État rémunère les aumôneries dans les forces armées, les hôpitaux, les maisons de retraite et les prisons.
L’État doit proposer et financer une instruction religieuse catholique dans les écoles publiques ; cette instruction est obligatoirement délivrée par une personne de confession catholique ; les élèves ne sont pas tenus de la suivre.
Le mariage civil (introduit en 1975) et le mariage religieux (quelle que soit la confession) ont la même valeur légale ; les mariages religieux doivent faire l’objet d’un enregistrement à l’état-civil. Les contentieux relatifs au mariage catholique sont de la seule compétence des tribunaux ecclésiastiques catholiques.