La Charte des droits fondamentaux de l’Union, après avoir été actualisée, avait fait l’objet le 12 décembre 2007 d’une nouvelle proclamation à Strasbourg. Le texte modifié de la Charte n’est pas repris dans le texte même du Traité de Lisbonne, mais figure en annexe sous forme de déclaration.

Le Traité de Lisbonne donne cependant une valeur juridiquement contraignante aux dispositions de la Charte (ce qui constitue une innovation). Ceci ressort de la modification apportée par le Traité de Lisbonne à l’article 6 du Traité sur l’Union européenne signé à Maastricht : « L'Union reconnaît les droits, les libertés et les principes énoncés dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne du 7 décembre 2000, telle qu'adaptée le 12 décembre 2007 à Strasbourg, laquelle a la même valeur juridique que les traités ».

La Charte est applicable aux pays de l’Union européenne lorsqu’ils mettent en œuvre la législation de cette dernière (c'est-à-dire lorsqu’un État membre adopte ou applique une loi nationale qui transpose une directive européenne ou lorsque les autorités nationales appliquent directement un règlement de l’Union).

Le 19 octobre 2010, la Commission européenne adopte une « stratégie pour l’effectivité de la Charte des droits fondamentaux ». Dans ce contexte, le ministère français de la Justice a mis en place un outil de suivi de sa mise en œuvre par les juridictions nationales.

Toujours selon cet article 6 modifié, l’Union adhère à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (ce qui a pour effet de rendre la Cour européenne des droits de l’homme compétente pour examiner les actes de l’Union) ; « les droits fondamentaux tels qu’ils sont garantis par la Convention…et tels qu’ils résultent des traditions constitutionnelles communes aux États membres, font partie du droit de l’Union en tant que principes généraux ».